Ça n’a l’air de rien, et pourtant, pour Anina Yatay Salas, c’est un calvaire : son père, passionné par les palindromes, lui a choisi ce prénom singulier, qu’on peut lire indifféremment de gauche à droite comme de droite à gauche. De ce fait, elle est la risée de ses camarades. Un jour, suite à une bagarre dans la cour d’école, Anina et son ennemie Gisèle sont convoquées par la directrice qui leur remet comme étrange punition une enveloppe scellée qu’elles ne devront pas ouvrir avant sept jours…
Le réalisateur a ancré son film dans la réalité uruguayenne : « l’architecture des maisons, les rues étroites de Montevideo, la nourriture typique comme les escalopes milanaises avec pommes de terre froides et les œufs enveloppés dans du papier journal, ou encore les tickets de bus numérotés. » Vu avec les yeux de cette enfant de dix ans, le monde des adultes prend parfois des dimensions fantastiques dans cette histoire qui n’est pas sans rappeler quelques vérités. Film sur l’éducation, les émotions propres à l’enfance et sur l’amitié, Anina rend compte des drames de cet âge de façon très subtile.
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