Ramayana est la première épopée indienne. Valmiti l’a écrite dans la langue indienne classique, le sanscrit. Tous les indiens connaissent plus ou moins l’histoire de Rama et de Sita, soit de par leur éducation religieuse, soit sous forme d’étude scientifique, soit comme spectacle de théâtre ou de danse ou sous forme de conte oral transmis par un conteur populaire. Durant des siècles, le Ramayana a été la source d’inspiration où ont puisé la plupart des poètes indiens.
Le mariage de Sita est la première partie du Ramayana. Selon la mythologie hindoue, Brahma est le créateur, Vishnu est le dieu de la conservation et Siva le destructeur. Dans la lutte éternelle entre les “Devas” (les dieux vivant au ciel) et les démons (du monde des ténèbres souterraines) qui symbolisent le bien et le mal, Vishnu est incarné sous dix formes différentes et est descendu sur la terre pour anéantir les méchants et restaurer la paix sur terre.
L’histoire qui suit est celle de sa troisième incarnation, Rama. Rama naît fils de roi. Avec son précepteur, un prêtre, il se rend dans la forêt où il atteint la perfection en sagesse, en beauté et en bravoure et il détruit les mauvais esprits grâce à des flèches magiques.
Après avoir protégé le feu rituel du prêtre de deux démons en érigeant un dais fait de flèches, il se rend à la cour du roi Janaka et détruit le puissant arc de Siva et gagne ainsi la main de Sita.
Le film renouvelle le genre épique traditionnel indien grâce au soin historique, passion pour les effets spéciaux et qualité de spectacle apportés par la réalisation de Bapu. Il retrouve là la splendeur visuelle des voleurs de Bagdad, mais aussi dans les séquences plus intimistes, la plénitude du Fleuve de Renoir.