“Le roman de l’écrivain soudanais Tayyib Sâlah est un roman extraordinaire, qui reste pour moi une oeuvre unique dans la littérature arabe? La manière dont Les Noces de Zein situe l’homme et le rêve de l’homme entre la foi, les faux semblants et la vie m’a vivement frappé. Je ne crois pas que cela ait jamais été traité dans un film arabe. Il m’apparaissait singulier et, pour le moins passionnant, de montrer l’ambiguité de la tradition, et de faire voir que la religion pouvait justement ne pas être obscurantiste et oppressive à condition de ne pas croire naïvement que l’habit fait le moine, ni que l’adage : “Fais ce que je te dis, ne fais pas ce que je fais”, doive gouverner les hommes… La foi appartient à celui qui croit. L’espoir, à celui qui se bat. Face aux réalités historiques et sociales, nos jeunes nations doivent définir leurs aspirations et avoir foi en elles. Comment, sinon, rendre possible le rêve de l’homme ?”
Khalid Siddik