Le cinéma a souvent cédé à l’attrait du désert et de la route. Pour son second long métrage après le remarquable Dans ma tête un rond-point, Hassen Ferhani substitue à la tentation d’une dérive façon road movie la nécessité qu’on a forcément d’y faire halte. Plaçant le temps d’un film un point qui lui sert d’adresse et de titre sur la carte du Sud algérien, il prend ses distances avec l’espace clos enfoncé dans la nuit de son précédent documentaire pour laisser passer depuis le 143 rue du Désert la brûlure d’un soleil de plomb. Ici, au lieu d’un rond-point, une bicoque en guise de carrefour, celle où Malika, une femme seule, d’âge avancé, sert omelettes, boîtes de thon, pain, café et thé aux voyageurs et routards qui passent, aux camionneurs qui plus régulièrement s’arrêtent. Du bout de sa petite table, Malika ouvre sa maison, comme un caillou s’offre aux caprices des vents, à la rumeur d’un monde lointain que les conversations amplifient. En creux, le portrait précise une autre intersection entre le réel et sa métaphore : celle d’un pays au bord de la route. JB
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143 rue du désert
(143 rue du désert)
- Titre français
143 rue du désert - Titre original
143 rue du désert - Titre international
143 Sahara Street - Scénario
Hassen FERHANI - Photo
Hassen FERHANI - Montage
Stéphanie Sicard, Nadia Ben Rachid, Nina Khada, Hassen Ferhani - Son
Antoine MORIN - Musique
Mohamed Ilyas GUETAL - Interprétation
MALIKA, Samir EL HAKIM, Chawki AMARI - Production
Allers Retours Films, Centrale Électrique - Coproduction
Narimane Mari, Olivier Boischot - Prix obtenus
Prix du meilleur réalisateur émergent au festival de Locarno - Support de projection
DCP - Sous-titrage
VOSTF