So Long Enthusiasm
(Adiós entusiasmo)

Dans le vaste appartement du vieux Buenos Aires où ils vivent, Axelito, Antonia, Alejandra et Alicia « gravitent » en permanence autour de leur mère, Margarita. Un mystérieux traitement l’amène à rester enfermée dans sa chambre, dont ses enfants sont les seuls à avoir la clé. La voix de Margarita, véritable présence-absence, ne quittera pas ce hors-champ. Si, dans un premier temps, il semble qu’elle a le pouvoir de mettre en ordre leurs faits et gestes, la fête d’anniversaire qu’ils lui préparent viendra remettre en cause cette relation. L’obscurité, qu’il s’agisse de la « matière noire » évoquée avant que n’apparaisse la première image ou de la chambre invisible de Margarita, est au coeur de la dramaturgie d’Adiós entusiasmo. C’est pourtant vers la lumière que le premier long-métrage de Vladimir Durán tend tout entier. L’apparente légèreté du ton, l’humour délicat et attentionné qu’il accorde à ses personnages lui donnent une chance d’esquiver l’hystérie du drame familial pour laisser vivre le désir d’équilibre de toute une fratrie. CA