Alexandrie encore et toujours
(Eskanderya Kamen We Kamen)

A la suite d’une rupture violente avec Amr, son acteur fétiche, le réalisateur Yehia Eskandarany (alias Youssef Chahine), est contraint de se remettre en question. Rien ne ressemble plus à ce qu’il connaissait, ni le pays, ni le cinéma.
En évoquant les souvenirs du premier film avec Amr  ( un récit autobiographique sur Alexandrie) et du dernier (une adaptation de Hamlet à Alexandrie), Yehia retrace aussi l’histoire de l’infiltration du pétrodollar dans l’industrie du cinéma égyptien, infiltration qui a mené les gens du spectacle à se mettre en grève au Caire en 1987 contre une loi permet aux dirigeants du syndicat du spectacle de conserver indéfiniment leur pouvoir, gérant ainsi toute l’industrie au-profit des financiers du Golfe.
Mais est-ce vraiment le pétrodollar qui a séparé Yehia de Amr ? Nadia, jeune comédienne gréviste, oblige Yehia à se poser la question et à s’interroger sur la nature de l’amour qu’il a pour Amr et ses acteurs. Serait-il lui aussi un dictateur?