Portrait syncopé de Yacine, interprété tel un feu follet par Samir Guesmi, Andalucia refuse comme son héros de se laisser prendre à aucune réalité lestée de trop de poids. Pourtant, tout y concourt a priori, puisque le jeune homme originaire d’une cité navigue à vue entre petits boulots d’éducateur, rappels de son passé, et une nouvelle activité auprès de sans-abris où il se mêle aux cabossés illuminés du quartier. Alain Gomis réalise un film sans égal, aussi furtif qu’explosif et cinglant, attentif à tous les visages, à commencer par celui de son acteur principal à qui il offre, lors d’un final magique, une généalogie inattendue qui perce le film de sa profondeur historique. Ici la légèreté délivre la pensée, libère des représentations figées. FM
SÉANCES
KATORZA
LUN 18 > 20h45 · VEN 22 > 20h15