Cet « au revoir » commence par un « bonjour », une arrivée : Mikie vient achever au vert un important travail ethnographique dans la maison vacante de sa sœur, où elle débarque avec sa nièce Sakuko, qui s’apprête à entrer à l’université. Ce retour dans le village d’enfance est pour Mikie l’occasion de retrouver Ukichi, son ancien amant désormais gérant d’un love hotel, et pour sa nièce de rencontrer Takashi, le protégé de celui-ci, réfugié de Fukushima. Un souffle rohmérien parcourt les marivaudages qui s’ensuivent et rend les échanges délicieusement légers. Sur le littoral japonais, Pauline à la plage rencontre Conte d’été : les conversations bifurquent au gré de rencontres en maillot de bain (Tatsuko, la fille d’Ukichi, entichée d’un professeur d’université également ami de Mikie), sans que jamais les névroses familiales, la guerre des sexes ou l’angoisse adolescente ne revêtent la moindre stridence. Cette chronique estivale, portée par une direction d’acteurs parfaite, célèbre avec une joie communicative l’alternance dans les rapports humains entre une franchise parfois brutale et délicat de l’usage de l’indirect.
C.G.