En partenariat avec l’INA (Institut national de l’audiovisuel), des extraits d’interviews de Safi Faye introduisent différentes séances de l’hommage à la cinéaste. La projection d’Ambassades nourricières le 1er décembre est précédée par l’ensemble de ces archives.
Ces entretiens nous donnent à entendre la parole, rare, de Safi Faye, au moment de la présentation de Fad’jal au Festival de Cannes en 1979, puis de la sortie en salles de Mossane en 1998, qui coïncide avec la rétrospective que le Festival International du Film de Femmes de Créteil consacre à la cinéaste. Cette médiatisation en grands pointillés épouse finalement la trajectoire de Safi Faye, quasiment invisible durant deux décennies. Cela explique peut-être la pointe de méfiance que l’on perçoit dans sa voix, et les regards en coin qu’elle distribue. Mais ce qu’on y entend surtout, c’est un mélange d’humilité et d’audace, d’affirmation et de retenue, ce même mélange qui façonne le ton de ses films.