La femme de Tuning, ouvrier-imprimeur philippin, est enceinte et ils sont endettés. Dans cette situation, Tuning signe un engagement à ne participer à aucun mouvement social. Lorsque la grève éclate dans son entreprise, il ne s’engage pas aux côtés de ses compagnons. Le couple se retrouve alors seul et sans aide. C’est alors que Tuning participe à un cambriolage…
« Lino Brocka n’est pas un jeune-cinéaste-méritant-du-tiers-monde luttant avec morgue contre le mauvais goût (commercial) de son public. C’est certes un lutteur et un bon cinéaste, mais d’abord un personnage considérable, très connu dans son pays et le chef de file spontané de tous ceux qui, depuis quelques années, veulent faire bouger le cinéma philippin. Omniprésent et infatigable, à la fois homme de théâtre et de télévision, ses films sont non seulement volés »au système » (ils ne sont en général pas rentables) mais à son propre temps. »
(Serge Daney, Cahiers du cinéma n°320, février 1981, Festival des 3 Continents, « Panorama du cinéma philippin »)