Le “Colonel” Januário se porte candidat à la mairie du village. Maria Fausta, sa filleule, est courtisée par Galdino, l’accordéoniste, mais fréquente João do Carmo à l’insu de son père. Durant la campagne électorale, la jeune fille disparaît. Galdino finit par la retrouver en compagnie de son amoureux. Le couple retourne au village et le “Colonel” fait célébrer le mariage. Pendant la fête, on remarque l’absence de Galdino, qui avait préféré partir. Selon la légende, certains jours, on peut entendre le son triste et nostalgique d’un accordéon qui monte du champ de canne à sucre…
« Nous avions confiance dans le nationalisme et dans la tolérance du public, ce qui aujourd’hui ne m’a pas fait perdre mes illusions. Très vite cependant nous nous apercevions de l’erreur : le film national sous tous les prétextes rencontre une résistance compacte et invincible entre les distributeurs accrochés comme ils le sont au monopole étranger qui domine avec ses produits le marché brésilien… Au manque de ressources et de confort, mon enthousiasme m’avait depuis longtemps fait adopter le proverbe « faute de grives, on mange des merles ». Sans acteurs ni montages et encore moins de machines, toute la famille participait et on filmait l’homme de la rue et de la campagne dans leurs habitudes quotidiennes. Pour changer la nature, on trouvait des trucs formidables qui en même temps remplaçaient les moyens mécanisés : je fabriquais des éclairs et des tempêtes avec le soleil, un torchon noir et un arrosoir ! » Humberto Mauro