C’est, dans la langue indienne aymara, le nom de la capitale, ville des hauts plateaux, ville en étages : plus bas on vit dans la vallée, plus haut on est dans l’échelle sociale… En faisant le portrait, intimiste ou sarcastique, tendre ou sans illusions de quatre personnages pris dans la vie quotidienne, c’est en fait le portrait d’un peuple morcelé que le film compose.
Regardant le petit indien perdu dans la ville ou le jeune universitaire libéral, le parasite fonctionner et bambocheur ou le jeune fainéant obnubilé par les miroirs aux alouettes de la vie des riches, Eguino, s’il ne se retient jamais d’être ironique, ne cesse jamais non plus d’en faire un film damour