Perrone revient à la couleur et choisit la peinture européenne comme espace matériel de son récit et champ d’expérimentation. Le décor : des tableaux de Manet, Monet, Renoir, des paysages immobiles en plein air. Ce sont les espaces à travers lesquels se déplacent les personnages : deux hommes, deux femmes, deux créatures inquiétantes. L’histoire de Hierba se limite à de brefs épisodes autour du désir et de la violence comme moteurs des actions humaines. À cet univers symbolique, Perrone ajoute des morceaux de musique classique, des chansons de rock et quelques motifs de cumbia électronique, bien que la véritable musicalité du film provienne essentiellement des sons de la nature environnante. RK
Première française