Le thème et l’atmosphère de ce film sont le laconisme, la banalité du mal, le manque de conscience de l’occupant destructeur et ses auto-justifications. C’est aussi l’histoire de l’incapacité de l’occupant à faire face à ses propres actions en se réfugiant dans l’abstraction (Dieu, nation, sécurité) qui devient un mécanisme de légitimation.
« A un moment donné, la violence atteint un tel degré qu’elle vous donne envie de vomir. Alors vous avez envie de réalgir. Je n’ai pas un mitrailleuse devant moi, mais j’ai peut-être la possibilité de disposer d’une caméra. Je ne veux pas m’en servir comme mitrailleuse ; c’est un instrument différent.
J’aime montrer les choses, ne pas les dénoncer. Mais la façon dont le film est structuré pourrait refléter ce que je ressens ou pense. Par contre, il est inutile de sortir une situation hors de son contexte pour souligner un point de vue spécifique. Il est toujours assez intéressant d’examiner les contradictions d’une situation. » Amos Gitai
