Depuis la fenêtre d’une maison silencieuse, un train passe et nous entraîne avec lui dans un voyage en banlieue. La mélancolie des douceurs de l’enfance à Courbevoie, Vincennes ou Sarcelles s’étiole puis se brise avec l’arrivée de la guerre. Après, ce sont les RER bondés, les fenêtres trop petites des complexes trop grands, la médiocrité des pavillons et la rupture sociale qui retranche Paris de sa couronne. Les images naturalistes se superposent à un texte incisif d’où aucun personnage n’émerge, où les débordements de la nuit se mêlent aux routines harassantes du jour. Pialat annonce son ton singulier et acerbe en livrant une topographie au vitriol des banlieues parisiennes. VB
SÉANCE
KATORZA
SAM 16 > 18h