Le film s’ouvre sur des plans de mosquée en ruine. Des hommes et des femmes se rendent en pèlerinage auprès de l’ishan Abdu Nabi (S. Khojaev). Parmi eux se trouvent Tursun (R. Tura Khojaev) et sa femme Hakima (Z. Shakirova) qui est stérile. L’ishan aperçoit le visage de Hakima dont le chachvon (voile) tombe malencontreusement, et il demande à ses disciples de l’inviter pour la soigner de son mal. Hakima est violée et donne naissance une fille, Oiniso (L. Jalilova). Un jour qu’elle se trouve près de la rivière, l’ishan aperçoit son visage et souhaite l’épouser. Il se rend auprès de Tursun. Hakima tente de s’opposer à cette union en se rendant chez l’ishan, mais sa détermination laisse place à la peur, lorsqu’elle aperçoit le Coran. Elle voit comme unique issue pour sauver sa fille de la faire partir avec les komsomols. Elle organise alors la fuite d’Oiniso, en compagnie de son frère adoptif. Tursun part à sa recherche, sans succès. Il demande conseil à l’ishan qui lui suggère de laver l’affront de sa femme par le sang. La nuit venue, Tursun décide de la tuer, mais elle se réveille et s’enfuit dans les ruelles, ameutant les voisins. Elle avoue toute son histoire et son viol par Abdu Nabi. Les hommes se lancent à sa recherche pour le faire juger. Le matin approche et le muezzin appelle les croyants à la prière : « Dieu est grand… » « Il n’y a de Dieu que Dieu ». Tursun se souvient alors d’Abdu Nabi et comprend que la religion n’est que « mensonge ».
Ce film de 1931, d’une grande maîtrise formelle, a été réalisé en support à la première grande campagne anti-religieuse lancée au début des années 1930 et qui a pour but d’éradiquer les « croyances d’un autre âge » et toutes les formes d’obscurantisme religieux.