Ils arrivent par dizaine de milliers, venant de divers pays de l’Amérique centrale. Les migrants traversent le Mexique avec pour seul but les Etats-Unis. Ils se tassent ici, attendent là, arrivent, repartent, déclinent leur identité, affirment leur détermination, dévoilent leurs craintes. Juan Manuel Sepúlveda, l’homme à la caméra patiente, construit le cours de son film par des récits mêlés, donne à voir la permanence de la terrible situation des migrants, où la violence pousse le rêve américain indéfinissable, celui qui se trouve toujours au-delà de la frontière.
M.M.