Huo, grand maître d’une école très réputée de kung-fu, meurt de maladie. Chen Zhen (Bruce Lee), l’un des élèves favoris du maître, est profondément marqué par cette mort. Il est cependant convaincu qu’il a été tué par leurs rivaux japonais. Seul, il part imposer sa justice par la vengeance, à la force du poing.
La Fureur de vaincre construit le mythe de la star Bruce Lee. L’acteur impose dès ce film où il prend le contrôle de l’écran les attributs qui seront la marque de son fulgurant succès : regards fixes et soutenus, mouvements surpuissants d’une concision sidérante, onomatopées félines et économie de parole… Autour de la présence magnétique de l’acteur, les scènes de combats révèlent une plastique inédite dans le cinéma d’action où tout le rythme s’appuie sur un seul corps. Le film prouve aussi que la forme de l’excès peut trouver un déploiement positif pour atteindre au plus grand raffinement.
M.M.