Il s’agit d’un film sur la population palestinienne de Cisjordanie sous occupation israélienne. Pas de message idéologique ou politique, Michel Khleifi simplement regarde et montre, écoute et fait entendre. La politique n’a pas besoin d’être projetée dans le film car elle en jaillit, tout simplement. Dans les actes les plus quotidiens apparaît la condition d’une population frustrée d’elle-même, infériorisée sur la terre de ses ancêtres. Ce film est une belle leçon de géographie humaine, vécue sur le tas et une incitation à l’interrogation politique. Farah et Sahar y sont à la fois confrontés à l’occupation et leur statut de femme dans la société arabe.