Hsiao-kang nage dans l’eau d’une rivière toute polluée. Plus tard, à la suite d’un accident de scooter, une étrange douleur au cou se fait de plus en plus sentir, le réduisant presque à l’état de loque. Son père cherche tant bien que mal un moyen de le guérir. Il doit en même temps réparer une fuite d’eau récalcitrante venant du plafond de sa chambre.
Chaque film de Tsaï Ming-liang a souvent l’eau pour élément central. Dans La Rivière s’y révèle le plus clairement cette obsession : l’état liquide du monde mais aussi des corps, ce qui suinte ou déborde, ne peut se contenir, ne fait que s’échapper. Ambivalences des signes, menaces, inquiétudes, sécrétion et émanation de la vie indistinctement.
M.M.