J’avais 16 ans quand Le Film du roi est sorti en salle. Je faisais alors mes premiers pas dans le cinéma et c’était le premier film argentin que j’ai vu de ma propre initiative. L’histoire, les personnages, la Patagonie, le climat du film, m’ont complètement séduit. Par ailleurs, l’histoire était centrée sur le tournage d’un film, quelque chose qui commençait moi aussi à m’obséder.
Plusieurs années plus tard, quand j’ai décidé de tourner en Patagonie, j’étais encore imprégné du souvenir et des sensations du film. Je l’ai seulement revu récemment dans le cadre de ce programme. Je l’ai apprécié mais pour d’autres raisons : les clins d’oeil aux métiers du cinéma, la mise en scène, la manière de raconter l’histoire d’Aurélie Antoine de Tounens, et surtout la description des complications du tournage auxquelles j’ai eu moi-même affaire lors du mien.
Gregorio Cramer