Le Pacte d’Alep n’est pas le journal d’une révolution, ni la chronique d’événements de guerre. Le film suit le fil d’une résolution intime – partagée avec d’autres – qui est celle d’une fidélité de « fils » et de témoin à son pays en guerre. Comment décide-t-on de rester, de partir, quelles sont les conséquences de ces deux décisions ? Karim Serjieh retrace l’effondrement d’une réalité, le surgissement cauchemardesque d’une nouvelle, et au milieu de tout cela, le « non-effondrement » de sa personne, confrontée à la paternité dans la plus intense situation de chaos. Honnête et clairvoyant, le film s’offre, à travers cette dimension ouvertement personnelle, comme une clé universelle de compréhension du tragique propre à ce conflit syrien comme de toute expérience de la destruction. FM
Première mondiale