Damas – années 1950. Le père est mort à Koneitra. L’enfant, sa jeune mère et son petit frère partent pour la grande ville, Damas. Là, entre l’univers clos de sa mère – pour qui il est souvent l’adulte – et celui de la rue, Dib grandit vite, porté par l’élan de la ville qui cherche ses héros. Une dictature militaire tombe en 1956 : le canal de Suez est nationalisé, et en 1958 c’est l’union entre l’Egypte et la Syrie… et chacun y va de sa chanson et de ses rêves. Mais l’enfant voit sa mère partir pour un mariage dont elle reviendra humiliée. Il voit un homme tuer son propre frère. La lune est pleine dans le ciel, l’enfant blessé la regarde. Le rêve est toujours là et la ville se brise contre lui.
« Formé par le documentaire et surtout par le cinéma-direct, M. Malass insuffle avec son premier film un sang nouveau dans le film de fiction syrien et arabe… Il n’est pas nécessaire de connaître les méandres de l’histoire de la Syrie pour goûter le charme de ce film. Il suffit de faire acte d’amour, comme le dit Saint-Augustin, pour que le plaisir de la connaissance nous envoûte et nous engage à dialoguer avec ce qui fait de chacun des personnages de ce film un projet de vie, une parole de justice… Le reste vient de lui-même. » Kh. Khayati