Deux sœurs, geishas, mènent une vie difficile dans le quartier de Gion à Kyoto.
Lorsque l’une d’elles se sent obligée d’aider un homme d’affaires ruiné, sa sœur imagine plusieurs scénarios pour se débarrasser de lui.
Tandis que l’une incarne l’amour, les sentiments vrais et une réserve toute traditionnelle dans l’expression de ses émotions, l’autre se moque des codes et de la morale. C’est en filmant souvent en plans longs et distanciés que Mizoguchi parvient à ce relevé complexe et précis des conditions de vie des geishas, entamant d’élever un peu plus sa mise en scène sur les hauteurs les plus élevées du cinéma. À propos de ce chef-d’œuvre de Mizoguchi, Noël Simsolo écrit avec justesse qu’il donne un aperçu prémonitoire de ce qui déterminera la suite de l’œuvre : « l’expression d’un regard lucide et désespéré sur l’aliénation des femmes ». Produit par la Daiichi, le film fut distribué par la Shochiku. JB