La première qualité de Losing Ground est son écriture, d’une dialectique fine mais directe, autour d’une intellectuelle, professeur d’université, écrasée par son mari artiste et par sa mère. Dépassant les dialectiques raciales attendues, le film cible violemment le mépris de l’artiste mâle égocentrique, qu’il soit noir ou blanc. Le beau mouvement de ce film féministe est de trouver une porte de sortie à partir de son métier même : elle rédige une thèse sur la question de l’extase. Dans un dialogue magnifique, elle prend conscience qu’elle aussi connaît des moments d’extase, dans son travail de chercheuse, et qu’elle aussi sait quitter terre (« losing ground »). Cette reconnaissance de l’extase intellectuelle est d’une profondeur rare, et on ressent de la gratitude envers Kathleen Collins d’avoir accordé place à ce pouvoir des idées. SD
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Losing Ground
(Losing Ground)
- États-Unis
- 1982
- Fiction
- Couleur
- 86′
- Anglais
- Titre français
Losing Ground - Titre original
Losing Ground - Scénario
Kathleen Collins - Photo
Ronald K. Gray - Interprétation
Seret Scott, Bill Nunn, Duane Jones - Distribution
Milestone Films - Support de projection
DCP - Sous-titrage
VOSTF