Le caractère anthologique du premier plan-séquence (14 min) n’écarte pas la subtilité et la délicatesse du récit cinématographique, par lequel Sômai conte plusieurs âges de la vie d’une femme. Le motif de la neige, immatérielle, éphémère, et pourtant image éternelle, se fait à la fois écho métaphorique et élément concret du temps qui nous est donné à voir.
Tout comme dans le reste du film, le cinéaste condense et fond les modes de représentation propres à la culture orientale, traditionnelle et moderne (littérature, peinture, théâtre, danse) dans un même mouvement, révélant une condition d’accueil et un dialogue entre les arts dans le cinéma.