Ligaya quitte sa campagne pour Manille, espérant y trouver une vie meilleure. Sans nouvelles, son fiancé Julio, un jeune pêcheur, décide de l’y rejoindre. Pour survivre dans cette capitale tentaculaire, il se fait embaucher comme ouvrier sur un chantier. Mais il ne tarde pas à découvrir l’exploitation des hommes, les bidonvilles, les réseaux de prostitution… Une longue descente aux enfers, à la recherche de sa fiancée disparue.
« Il reste sans aucun doute plusieurs personnes qui se souviennent encore de ce jour-là, au Festival de Cannes 1978, lorsque des rumeurs ont commencé à circuler sur un film à faible budget des Philippines. Lino était l’un des cinéastes les plus physiques que le cinéma ait jamais eus. Une véritable boule de feu. Il connaissait toutes les artères de cette ville grouillante, et il les infiltra comme il le fit avec les marginaux et les parias. Quand vous regardez Manille, vous êtes brûlés par une flamme qui ne s’éteint jamais. » Pierre Rissient
La copie du film a été restaurée en 2013 par la World Cinema Foundation et le Film Development Council des Philippes, au laboratoire de la Cineteca di Bologna / L’Immagine Ritrovata, sous la supervision avisée de Mike De Leon, directeur de la photographie du film.