A la suite du coup militaire du 12 septembre 1980 en Turquie, Feride Çiçekoğlu, alors architecte, passe quatre années dans les prisons de femmes de Mamak puis d’Ankara pour des accusations de propagande communiste. En 1985, elle relate son expérience carcérale dans une nouvelle qui contient « des lettres écrites de la bouche d’un enfant ». En 1988, elle se rapproche du cinéaste Tunç Başaran pour en faire le scénario d’un film éponyme Ne les laisse pas tirer sur le cerf-volant. Portrait d’une communauté de femmes de différentes conditions rassemblées par la prison sans s’être choisies, le film trouve à construire une vision résiliente et poétique, touchant à la politique par l’absurde et la satire. JB
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