Nostalgie de la lumière
(Nostalgia de la luz)

Patricio Guzmán se rend dans le désert chilien d’Atacama où travaillent à la fois astronomes et géologues, sur les traces d’un passé ancien qu’on lit dans les étoiles ou enfoui dans les sols, pour interroger le paradoxe d’un passé plus proche (dont celui de la dictature), paradoxe d’une mémoire difficile à établir et à maintenir. Les os des disparus sont issus du calcium des étoiles, mais on ne peut identifier des victimes vivantes hier encore. Dans son versant tardif dont fait partie Nostalgie de la lumière, l’œuvre de Guzmán – depuis toujours intéressée à l’histoire politique du Chili – tresse des rapports poétiques puisant dans l’exploration scientifique, pour explorer à son tour les affinités du cinéma et de la mémoire. FM