A Calcutta, au confluent d’une modernité qui s’empare de la ville avec un air de folie des grandeurs, Ela, éplorée par la mort de sa fille, tente de trouver son chemin vers l’ascension sociale et une vie meilleure. Le miroir aux alouettes capitaliste côtoie les effluves parfois saumâtres d’un passé incarné par un vieux théâtre, dont Ela tente de regagner la propriété auprès de son frère reclus. Un ancien amour ressurgit avec une apparente douceur mais les cartes se trouvent violemment rebattues. La forme chorale de Once Upon A Time in Calcutta permet de brosser un portrait collectif, mais ne trahit jamais la présence singulière de chacun des personnages et des acteurs. Le troisième long métrage d’Aditya Vikram Sengupta niche dans sa profusion romanesque un ample répertoire de visions. Son art consommé du cadre et de la couleur irrigue une représentation vibrante de la ville et de l’époque. FM
Première française