5 courts métrages de Santiago Álvarez :
– Now, 1965, 5′
– LBJ, 1968, 18′
– Hasta la victoria siempre, 1967, 19′
– 79 Primaveras, 1969, 25′
– El tigre saltó y mató… pero… morirá… morirá…!!, 1973, 16′
La révolution cubaine a fait de l’apprenti philosophe et médecin, le cinéaste politique emblématique du sous-continent latino-américain. Si ses films conservent jusqu’à nous une rage intacte au point de provoquer toujours notre émotion, c’est que les films de Santiago Alvarez sont parmi les plus hauts exemples de ce que peut un cinéma pauvre. Photos et coupures de presse soustraites à la tranquillité de leurs pages, archives scrutées et rejouées par le montage, graphiques, discours, mots et textes, si les films d’Alvarez se passent de commentaire, c’est qu’ils sont faits à la main. Le génie formel et pamphlétaire d’Alvarez se donne comme un point de référence pour toute une génération de cinéastes débutants de la Newsreel new yorkaise aux Groupe Medvedkine. Godard lui a dédié le chapitre 2b de ses Histoire(s) du cinéma. Il était justement intitulé Seul le cinéma. JB