« Puän » c’est l’amie, et « Peng » l’aimée. Les noms parfois disent des vérités qu’il aurait mieux valu ignorer à jamais. Car c’est Puän qu’on croyait l’aimée, et Peng qu’on croyait l’amie. Au premier doute, les deux soeurs, devenues rivales, vont se disputer violemment l’amour de Loh, leur ami d’enfance, et finiront par s’entre-déchirer.
Au drame flamboyant des passions, Cherd Songsri mêle subtilement ceux d’une société en pleine mutation, prête à renier ses traditions pour le modernisme qui vient juste de débarquer d’Europe, et semble suggérer que le dénouement de l’un est aussi tragique que celui de l’autre. Tandis que tout au long du film, la maîtrise parfaite du rythme et la beauté de l’image s’allient à une nostalgie exacerbée de la Thaïlande traditionnelle pour donner à cette tragique histoire d’amour la perfection d’un grand classique.