Les trois histoires racontées pourraient appartenir à un film qui se déroulerait en marge de la ville, comme si Mizoguchi avait été inspiré de manière inattendue par un tango : un samouraï assassine le fils du tenancier d’un bordel et le père cherche à se venger ; une femme aime un samouraï bienveillant mais est forcée d’en choisir un mauvais ; un troisième samouraï revient de la guerre mais ne reconnaît pas sa femme. Tout cela a lieu dans un monde enchanté et parfois aussi inquiétant, dans lequel une certaine beauté aveuglante s’empare de notre regard tandis que l’oreille est à l’écoute d’une substance sonore indéfinissable, parfois traversée par des rythmes de cumbia, des compositions pour cordes de Samuel Barber et des airs de Chet Baker. RK
Première française