À Eldorado, quelque part en Amérique latine, Paulo, poète agonisant, évoque ses dilemmes. Il a hésité entre deux prétendants à la magistrature suprême : Don Porfirio Diaz, un politicien paternaliste, et Don Felipe Vieira, gouverneur de la province d’Alecrim. Celui-ci, aidé par l’Église, abandonne ses promesses électorales et tourne le dos au peuple. Paulo et sa compagne Sara, militante de gauche, ne trouvent pas d’issue aux contradictions du pays. Alors que Diaz est couronné, Paulo meurt de n’avoir pas su concilier poésie et politique.
« Terre en transe est un film complètement à l’opposé du Dieu noir et Diable blond. C’est un film urbain, direct, concentré, violent. On n’y trouve pas d’effets techniques, pas de séquences brillantes. Ce qui m’a intéressé, c’est l’aspect dramatique, les problèmes débattus, l’atmosphère où le réel et le fantastique se mêlent dans la plus grande liberté. On n’y trouvera aucune influence, aucune référence, aucune imitation. C’est un film sur la politique, mais ce n’est pas une philosophie de la politique, on n’y trouvera pas de message. C’est un spectacle sur la politique, les mouvements politiques. » Glauber Rocha