Une troupe de cirque arrive dans un petit village côtier du Kerala et au troisième jour reprend sa route. À l’arrivée du convoi, l’imperturbable ondulation des vagues cède du terrain à l’excitation des écoliers qui voit un humble chapiteau se dresser sur un monde de cerceaux, de cordes, d’acrobates, de musiciens et d’animaux. La caméra observe cette suite d’événements sans drame, épisodes banals qui se chargent d’un ineffable magnétisme. Un plan après l’autre, nous avons le sentiment inouï de voir naître et s’épuiser dans la même temporalité la réalité et le secret de chaque geste. Thampu est une sensation : celle de voir « à plans feutrés » un film devenir une allégorie du cinéma. JB
Copie restaurée