“Prends soin de toi et deviens boxeur professionnel, Iván.” Baisers d’adieu et accolades, The Bilbaos s’ouvre là où s’achevait Rancho, le premier film du documentariste Pedro Speroni : Iván Bilbao emprunte pour la dernière fois le couloir de sa prison de haute sécurité. On l’avait connu charismatique et discipliné, promis peut-être à une belle carrière, le voilà un an plus tard qui s’entraîne sous l’œil de sa femme Yamila dans l’anonymat d’une petite salle de quartier à Chascomùs. C’est là, dans sa ville natale, qu’Iván est revenu pour monter une petite affaire. Étouffé par le souvenir d’une enfance douloureuse et une relation tendue avec ses parents, il n’a pour échappatoire que la tendresse paternelle qu’il manifeste pour la fille de Yamila, le désir qu’elle lui donne un fils de sang, et la puissance de ses coups que cinq années d’enfermement n’ont pas domptée. AR
Première française