Un intellectuel se trouve « exilé » en tant qu’instituteur dans un petit village de montagne, au sud est de la Turquie. Un village en dehors des routes, sans électricité, couvert de neige sept mois sur douze. Dans ce village vivent quelques êtres humains selon des règles qui leur sont propres ; solitude faite d’éloignements, de rocs, de neige et d’indifférence, le tout en marge du temps à une époque indéfinie.
Les quelques amas de pierres qui tiennent lieu d’habitations se situent au bord d’un gouffre sur une arête rocheuse.
Le héros du film vit deux fois la condition « inhumaine » de la réalité de cet endroit : la misère humaine et l’impossibilité de la communication. Pour lutter contre l’une et contre l’autre, il faut d’abord apprendre à connaître les montagnards pour qui le temps s’est arrêté quelque part dans les racines de l’histoire.
Ici, dans ce village, il ne se passe rien qui ne soit pas tragique, mais le drame est banalisé par l’habitude et la répétition. Mais il y a les enfants qui, lorsqu’ils ne meurent pas par dizaines, sont porteurs d’une merveilleuse volonté de survie !