Vinicius de Moraes, rapaz de familia

« Ce film est né d’une fiction. J’étais en train d’écrire un script sur la relation entre les générations, comment le savoir, les coutumes, la morale, etc. se passent et se modifient d’une génération à la suivante. Je fais du cinéma et j’étais en train d’écrire une histoire. Tout à coup, je me suis aperçue que ce thème existait sous une forme exemplaire dans ma propre vie. Mon père Vinicius de Moraes était l’une des personnes qui a le plus influencé les générations suivantes au Brésil – poésie, la Bossa Nova, l’après Bossa Nova et plus spécialement par sa façon de vivre. A l’époque on en a parlé, il a aimé l’idée, et j’ai commencé à tourner. Il existe plusieurs films sur Vinicius, quelques-uns très bons. Je n’étais pas intéressée par faire un film biographique ou musical – je voulais, d’une façon unique et intime, montrer Vinicius (mon père) dans ses relations les plus personnelles, famille, femmes (il a été marié plusieurs fois) et amis. Le film tel qu’il est, est une partie d’un projet de long-métrage. Avant de terminer le tournage, Vinicius est tombé malade et il est mort. J’ai passé pas mal de temps sans toucher au matériel que j’avais déjà (presque une heure). Finalement, quand j’ai revu les rushes, j’ai trouvé que ce qui était essentiel était là. Il est difficile de voir une personne aussi publique s’exposer, être si entièrement comme elle, face à une caméra. » Susana de Moraes