En narrant les déboires d’un réalisateur ambitieux et chômeur à qui un producteur cupide propose de tourner un film érotique, Viva Erotica met en scène un dilemme vieux comme le cinéma : l’art ou l’argent ? L’intégrité ou la carrière ? Sous ses dehors de comédie délurée, cette satire lucide donne à voir ce que l’industrie du cinéma hongkongais des années 90 fait aux idéalistes, pris entre les feux de producteurs cyniques (parfois, comme ici, sous influence mafieuse) et d’un public impitoyable. Ce qu’elle fait aux actrices aussi, chair à désir et à box-office. Mais si le constat est sombre, notre cinéaste parviendra finalement à surmonter ses contradictions par l’acte même de filmer. AR
SÉANCES
KATORZA
SAM 16 > 20h30, en présence de Clarence Tsui, journaliste et critique à Hong Kong, co-programmateur de la rétrospective Derek Yee.
JEU 21 > 20h45