« La mort comme sujet et thème de films, la mort du cinéma, voilà de quoi je parle. L’héroïne meurt dans un cinéma. Elle meurt parce qu’elle aime trop le septième art. Elle regarde l’écran sans le voir, tout comme l’homme qui la tue. Devenu aveugle à force de
regarder des films, le tueur tire du côté d’où vient le son, le cri de désespoir de sa victime. Il est devenu aveugle le jour où est né le cinéma parlant. Les personnages principaux s’attirent mutuellement et cette attirance les conduit inexorablement vers la mort. Pour cet homme plus âgé, fin connaisseur des arts, la jeune fille représente la vie qui ignore la malédiction de l’image. Elle aime son intelligence, son érudition. Le sort de mes person- nages est aussi tragique que la tentative de réunir l’art et la vie. Pour le protagoniste, posséder la femme qui lui échappe, c’est posséder la vie elle-même. Mais il ne peut la posséder qu’en la tuant. Ses efforts pour échapper au tueur sont transposés dans les arts qui font l’objet d’autant de chapitres : les arts visuels, le théâtre, le cinéma, l’architecture, la littérature. »
Yarasa
(Yarasa)
de Ayaz SALAYEV
- Azerbaidjan
- 1995
- Fiction
- Couleur
- 85′
- 35 mm
- Titre français
Yarasa - Titre original
Yarasa - Titre international
Yarasa - Scénario
Kamal Aslanov, Ayaz Salayev - Photo
Baguir Rafiyev - Montage
Rafiga Ibragimova - Son
Teimour Abdoullayev - Musique
Nazim Mirichli - Interprétation
Mariya Lipkina, Rassim Balayev, Tolib Khamidov, Mamedhussein Mehtizade - Production
Akhmedov, Inter-Turan - Support de projection
35 mm