Au cœur d’un festival qui a su s’inscrire dans la durée et qui cherche sans relâche à créer du lien entre les producteurs, Produire au Sud accueille cette année 9 producteurs avec leurs projets, accompagnés de leurs auteurs et réalisateurs.
Sélectionnés parmi 40 autres, ils viennent de huit pays du Sud et 3 continents différents (Argentine, Bolivie, Uruguay, Chili, Paraguay, Cameroun, Liban et Israël).
Pendant une semaine, ils participeront à des ateliers leur donnant une meilleure visibilité sur les pratiques et les techniques. Du développement à la sortie de leur film, toute la chaîne de production sera envisagée sous forme de discussions avec des professionnels reconnus, du Nord et du Sud. Ils seront mis en contact avec ceux-ci soit dans le cadre général du séminaire et de ses conférences, soit plus spécifiquement sur leurs projets, sous forme de consultations individuelles, pour permettre leurs développements.
Au cours du séminaire aura lieu un colloque ayant pour thème « Produire et après« . Quand nous savons qu’aujourd’hui, l’accès à la salle et au public est un enjeu majeur, la perspective d’un débat sur la carrière des oeuvres nous a paru fondamentale.
Produire au Sud dont c’est la troisième édition, est une initiative de pointe qui correspond plus que jamais aux besoins d’une profession.
En effet, aujourd’hui, favoriser les rencontres, permettre à des professionnels de s’identifier à travers le monde, contribue à encourager les talents et à permettre aux films de mieux exister.
Par ailleurs, que ce séminaire ne soit ouvert qu’au binôme producteur-auteur est fondamental quand on sait que le tissu de producteurs au sud est fragile et que le renforcement des producteurs dans leurs compétences et dans leurs connexions professionnelles est fondamental aux films.
L’auto-production est bien souvent subie et certainement pas un choix, cette situation qui génère sans aucun doute des difficultés dont les films au Nord comme au Sud, pâtissent.
Pour les professionnels européens et en particulier pour les Français, Produire au Sud permet d’aller à la rencontre d’autres projets, d’autres professionnels, d’ouvrir leur champ des possibles.
Conçue comme une initiative précurseuse, Produire au Sud a désormais des éditions délocalisées au Kazakhstan l’an passé, au Vénézuela ou en Colombie l’an prochain.
Isabelle Fauvel
Coordinatrice du programme