Depuis 2000, l’Atelier Produire au Sud contribue à la découverte de films des 3 Continents dès l’étape de leur scénario et favorise l’émergence de jeunes talents, réalisateurs et producteurs. Via son programme unique de formation aux outils de la coproduction internationale, l’Atelier Produire au Sud s’impose comme appoint idéal du Festival des 3 Continents sur le terrain d’un cinéma en devenir permanent.
Pour parfaire l’adresse de ses contenus, Produire au Sud a mis en place dès 2004 des ateliers internationaux en complément de la formation nantaise. Les premiers ont essaimé en Algérie, en Argentine, au Brésil, au Kenya ou au Liban et ont permis de déployer l’essor de l’atelier de manière significative. Dix ans plus tard, alors que les ateliers internationaux ont lieu deux à trois fois par an, le label Produire au Sud s’offre en quelques partenariats privilégiés sur chacun des 3 Continents, des opportunités d’ateliers pérennes, repérables dans la durée. C’est le cas avec le DIFF de Durban (Afrique du Sud), le Festival Cinema South de Sderot (Israël) et le WFFB de Bangkok (Thaïlande).
Outre le fait de favoriser la proximité sur place avec les jeunes professionnels qu’il s’agit d’accompagner dans la réalité concrète de leur travail, les ateliers internationaux permettent d’éclairer réciproquement l’atelier de Nantes. Par ce biais, et contrairement à certaines autres plateformes internationales, Produire au Sud s’offre un outil précieux ; il s’accorde le temps de l’écoute et de la convergence de plusieurs observations, depuis plusieurs territoires bien identifiés, et s’invente d’autres temporalités. Il en découle la mise en oeuvre pertinente de ses contenus à Nantes comme à l’étranger, en les adaptant à une industrie mondiale complexe et fluctuante (les logiques de coproduction « Sud-Sud » rattrapent rapidement le modèle de coopération « Nord-Sud » longtemps éprouvé).
En 2015 et 2016, en parallèle des partenariats pérennes cités précédemment, Produire au Sud projette d’approcher d’autres passionnants territoires aux réalités cinématographiques très diverses : l’Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan), le Panama et le Japon.
Pour l’heure, l’atelier Produire au Sud de Nantes accueille sept nouveaux projets de films de fiction en développement en provenance de Bolivie, d’Equateur, d’Inde, du Kenya, du Paraguay, d’Afrique du Sud. Le dernier projet rappelle les surprenantes dynamiques régionales que Produire au Sud doit observer et encourager : « The Goat Rustlers » est porté par un tandem qui réunit l’Ouganda et le Rwanda.
Guillaume Mainguet
Responsable des Ateliers Produire au Sud