Jeune encore, il était déjà un vieux sage. Avant de faire une oeuvre, il était déjà malicieux et passionné, farouche et malin, ami du peuple, mais le meilleur exemple de cet humour brésilien, plus typique encore que l’humour des britishs. Avec la maturité, il est encore plus sage, et encore plus malin, encore plus convaincu, et encore plus humoriste. De Vidas Secas, un chef d’oeuvre jusqu’à cette Estrada da vida, autre chef d’oeuvre, qui est son [dernier] film, et le plus drôle, une oeuvre s’est construite, une des plus fortes du cinéma brésilien, de ce cinema novo. Grâce à lui, à Joaquim Pedro de Adrade, à Carlos Diegues, à Arnaldo Jabor, à Gustavo Dahl, au groupe des documentaristes autour de Tmas Farkas, le cinéma brésilien a montré qu’il était l’un des plus originaux, qu’il était une expression originale d’une culture originale. La musique, l’architecture, la poésie, – et le cinéma, – du Brésil montrent que dans ce creuset racial se sont perdues dans les vieilles combinaisons des alchimistes, toute une série de corps différents, pour donner un nouveau métal, un nouveau corps chimique, qui n’a rien à voir avec ses composantes.
Alchimiste ? Oui, ce serait sans doute la meilleure définition de Nelson Pereira dos Santos, mage, magicien au sourire ironique et tendre, tout le Brésil quoi.
Pierre Kast
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Hommage à Nelson Pereira Dos Santos
Films
Faim d’amour
(Fome de amor)
de Nelson PEREIRA DOS SANTOS
Brésil — 1968
Brésil — 1968
L’Aliéniste
(Azyllo Muito Louco)
de Nelson PEREIRA DOS SANTOS
Brésil — 1970
Brésil — 1970
L’amulette d’ogum
(O Amuleto de Ogum)
de Nelson PEREIRA DOS SANTOS
Brésil — 1974
Brésil — 1974
La Boutique des Miracles
(Tenda dos milagres)
de Nelson PEREIRA DOS SANTOS
Brésil — 1977
Brésil — 1977
Qu’il était bon mon petit français
(Como e gostoso o meu frances)
de Nelson PEREIRA DOS SANTOS
Brésil — 1971
Brésil — 1971
Quem e beta
(Quem e Beta)
de Nelson PEREIRA DOS SANTOS
Brésil — 1972
Brésil — 1972
Rio, 40 degrés
(Rio, 40 graus)
de Nelson PEREIRA DOS SANTOS
Brésil — 1955
Brésil — 1955
Sécheresse
(Vidas Secas)
de Nelson PEREIRA DOS SANTOS
Brésil — 1963
Brésil — 1963