Festival 3 Continents
Compétition internationale
47e édition
21>29 NOV. 2025, Nantes

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Hommage à Ritwik Ghatak

« Il aimait la musique et comme dans son goût pour l’alcool, il ne connaissait pas de frontière. Sa passion excluait logique et raison. Il ne savait pas s’arrêter. » Bashar Chandavarkar

« Nous sommes tellement habitués à appeler le cinéma  un art visuel que parfois je crains que nous oublierons bientôt que le son est un monde important à lui tout seul. En fait le son a tellement d’importance qu’il contribue à la qualité esthétique des images. Les films muets sont une forme d’art complètement différente. Leur mouvement, leur grammaire, appartiennent à une autre catégorie. La Passion de Jeanne d’Arc, Le Cuirassé Potemkine ne sont pas des précurseurs de Pather Panchalii. Le son est constitué de cinq éléments : discours / dialogue ; musique ; bruit accidentel ; effets sonores ; silence. La musique permet au film de porter à un niveau différent et même elle a parfois le dernier mot. » Ritwik Ghatak

« Gathak n’avait pas la patience d’être un néo-classique. Il prenait des risques à chaque film, tous différaient par les personnages, les situations, la bande-son… Ghatak avait utilisé pour attirer l’attention sur les vrais problèmes, la violence dans la structure audio-visuelle : nature des symboles, grand-angles, coups sur la bande-son. Cela venait aussi de sa personnalité. » Kumar Shamani

« Si quelqu’un essaie consciemment de mener une image à sa conclusion, cela n’en fait pas un archétype – au mieux il peut créer une allégorie… » Ritwik Gathak

« Le mot « art » dans les films a été galvaudé, que ce soit par ses partisans, que ce soit par ses détracteurs. Mais probablement l’art n’est pas si mauvais que ça. Par exemple, ce qui est prétentieusement triste ou exagérément spectaculaire n’est pas nécessairement de l’art. L’Art ne consiste pas non plus en sujets ambitieux ou utilisation abusive de technologies nouvelles. Il consiste plutôt en explosions de l’imaginaire… Le langage cinématographique est un langage qui parlerait simplement sans ornementation, qui serait expressif dans le poids d’allusion, mais avec précision. Un langage vigoureux, un langage apparemment sec comme une rivière souterraine, succulent comme une mangue mûre. Je ne peux vraiment le décrire, mais il existe. Je le recherche. les européens ne pourront pas le trouver, mais nous le pourrons, si nous le recherchons avec assez de force. Je passerai ma vie à sa recherche. J’en viens à vous, le public. Vous êtes les patrons, des hommes d’affaires. Vous avez ce que vous demandez, mais vous n’avez pas d’amour pour les nouvelles formes de film. » Ritwik Ghatak

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