Festival 3 Continents
Compétition internationale
47e édition
21>29 NOV. 2025, Nantes

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Trilogie Seijun Suzuki

Né le 24 mai 1923 dans le quartier de Sumida-Ku (Tokyo). Fait ses études à la Koto-Gakko de Hirosaki (au nord de Honshu). Enrôlé dans l’armée impériale en 1943, il part pour Taiwan et les Philippines. De retour au Japon, en 1946, il retourne à Hirosaki, puis étudie le cinéma à l’Académie de Kamakura. En septembre 1948, il entre à la Shochiku (Ofuna) comme assistant-réalisateur, notamment de Minoru Shibuya, puis devient « assistant exclusif’ du metteur en scène Tsuruo Iwama. En 1954, il passe à la compagnie Nikkatsu, de nouveau comme assistant. Il devient enfin réalisateur en 1956, sous le nom de Seitaro Suzuki (qu’il changera en Kiyonori ou Seijun). Il tourne exclusivement pour la Nikkatsu, où il est considéré comme un bon réalisateur « commercial », jusqu’à ce qu’il devienne une sorte « d’idole » des étudiants et des intellectuels, ayant crée un style très personnel et parodique à l’intérieur du style « Yakusa-Eiga » ; en 1967, son film La Marque du tueur crée un scandale à la Nikkatsu dont le président, Kyusaku Hori, déclare que ce film et les autres sont « incompréhensibles » pour le public. Suzuki est renvoyé de la compagnie, et un long procès s’ensuit, jusqu’en 1976 (Suzuki gagnera le procès). Pendant ce temps, Suzuki travaille à la télévision, écrit des livres, et tente vainement de tourner un film dans d’autres compagnies (en particulier Patrie toujours inoubliable, un projet avorté avec Toei). Ce n’est qu’en 1977 qu’il fait sa rentrée avec Hisyu Monogatari (Histoire de mélancolie et de tristesse), considéré comme un demi-échec. Ses films de la Nikkatsu, régulièrement projetés dans les salles de répertoire, ont connu un véritable « culte » pendant la période du procès.

Extrait de l’ouvrage Cinéma Japonais au présent de Max Tessier

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