Parmi ceux qui font les films, il y a bien sûr les réalisateurs et les acteurs, de loin les plus connus, mais il y a aussi les techniciens dont le rôle peut être primordial. Ils peuvent être de grands artistes mais, malheureusement, ils sont souvent relégués comme des éléments secondaires du film, le « star system » étant plus enclin à mettre en évidence les acteurs et éventuellement les réalisateurs.
Nous tenons, dans le cadre de la programmation du Festival des 3 Continents, à valoriser, de temps en temps, des directeurs de la photographie de grand talent. Après Gabriel Figueroa (Mexique), un des plus prestigieux directeurs de la photographie du cinéma mondial, auquel le festival avait rendu un hommage en 1990, nous avons estimé que Mahmoud Kalari pouvait également recevoir un hommage en tant que photographe (parallèlement à sa contribution au cinéma, une exposition de ses photos sera organisée) et directeur de la photographie d’une des cinématographies actuellement parmi les plus intéressantes, l’Iran.
Ceux qui viendront à Nantes cette année pourront découvrir, outre son travail aux côtés d’Abbas Kiarostami (Le Vent nous emportera), Mohsen Makhmalbaf (Gabbeh), Dariush Mehrjui (Sara) et beaucoup d’autres, l’unique film qu’il a réalisé à ce jour, en 1999, (il en prépare actuellement un nouveau) : Le nuage et le soleil levant.
Alain Jalladeau